Sécurité globale mon amour
Thur Ecologie & Transports est, comme vous le savez, une association de femmes & d’hommes soucieux-ses des problématiques écologiques en général, et de l’environnement pour la vallée de la Thur – notamment. A ce titre, elle exprime son opinion, ses inquiétudes… elle s’engage donc, parfois bruyamment, dans la sphère publique, auprès des élu-es, de la population, des médias, afin de sensibiliser la société sur les enjeux écologiques pour le présent et l’avenir.
Aujourd’hui, ses membres sont très inquiets du projet de loi appelé Sécurité Globale.
Un projection législative qui, si elle est votée dans les termes proposés, pourra mettre “des bâtons de les roues” de TET, ou plus directement, contraindre ses militant-es à fermer leur gueule, ou du moins à garder une réserve quant à leurs expressions.
Aussi, il est indispensable que sur ce site, puisse être édité le dernier article sur cette “sécurité” par Jano Celle, l’administrateur du site. Cet article est déjà paru dans la rubrique Le club des contributeur sur www.alterpresse68.info, ainsi que dans le PES (ci-dessous).
Article paru dans le n° 68 de novembre/décembre de PES (Pour l’émancipation sociale). Daté du 23 novembre 20.
A son arrivée à l’Elysée en 2017, le Président Macron avait fait de la sécurité LA priorité de son mandat. Depuis, le budget de la « sécurité » aura gonflé de plus d’un milliard d’euros. Seront aussi gonflés les effectifs de la police et de la gendarmerie, faisant un bond de 10 000 embauches sur cinq ans. En fait, si les ministères régaliens sont gâtés par l’Elysée, a contrario, le « dégraissage » continu des ministères voisins, Santé compris, va bon train. C’est « sans précédent » précise le site du Parlement !
Mais pourquoi créer une nouvelle loi sécuritaire alors que l’Etat en est blindé ? Pas moins de 34 lois dites antiterroristes (sur 35 relatives à la sécurité) ont été promulguées depuis le 9 septembre 1986. Si tout le monde peut comprendre que la législation peut (et doit) servir à combattre des actes terroristes comment comprendre qu’après chaque acte terroriste apparaît une nouvelle loi ? Comme si une profusion législative pouvait freiner l’ambition djihadiste ( et est prête à y sacrifier sa vie quel que soit son mode opératoire
En revanche, depuis 1986, quel que soit le gouvernement au pouvoir, l’opportunité de restreindre les libertés fondamentales et de criminaliser à tout va toute opposition politique, ou simplement citoyenne – pour peu qu’elle soit véhémente – est devenu la « coutume ». Même le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU s’en inquiète.
Le terrorisme a bon dos et le fanatisme en sort grandi. Peu à peu, n’est-ce pas le pouvoir qui en « plâtrant une jambe de bois », intimide et tourmente la population ?