Conférence de Dr Schwartz en février 2017

Les articles des DNA et de l’Alsace

 

 

 

 Saint-Amarin – Conférence au CAP : Le cancer: l’envers des cartes.

 

À quand des essais institutionnalisés ?

Le cancer, l’envers des cartes : la conférence du Dr Laurent Schwartz organisé par Thur Écologie Transport a déplacé plus de 700 personnes ce dimanche après-midi au CAP de Saint-Amarin. Les propos d’un scientifique honnête, sa peur, celle du public et un toujours troublant silence des institutions.

 

Le docteur Laurent Schwartz est un chercheur. S’il confesse qu’il aime la science et la rigueur mathématique, cela ne l’empêche pas d’être profondément humain. Et le fait qu’il se soit déplacé à Saint-Amarin pour une exceptionnelle conférence (il n’aime pas trop cet exercice) en est une touchante preuve : « J’ai dit oui à l’équipe de Daniel Walter (président de Thur Écologie Transport : N.D.L.R.) car ce sont des gens honnêtes, ce sont de vrais gens. » Durant plus d’une heure trente, il s’est appliqué, avec des moments de sourires, d’une profonde empathie, à aborder le délicat sujet d’une maladie qui fait, après trop d’années, toujours autant peur aux gens qu’au monde médical.

 

Des phrases chocs

Daniel Walter et son équipe ont su gérer de façon quasi professionnelle une demande débordante venue parfois de bien au-delà du grand Est. Une salle avec retransmission vidéo avait été ouverte. Un public très diversifié. Avec beaucoup de tact et d’humanité lors des questions du public, l’orateur n’a pas souhaité répondre devant la salle à des questions « trop intimes ».

Des médecins étaient également présents. L’un d’eux a insisté sur la nécessité de rester optimiste, sur le fait que la durée de vie rallonge. Le titre de la conférence Le cancer : l’envers des cartes , ainsi que le titre du dernier ouvrage du docteur Schwartz, Cancer : un traitement simple et non toxique , étaient suffisamment incitatifs et explicites pour comprendre que l’abord des méthodes de lutte contre « le crabe » sortiraient ici de l’institutionnellement correct. Alternatif ? Non, mais profondément scientifique. Effort plus que louable de l’orateur dans un domaine très spécialisé, des phrases chocs, des graphiques surprenants, ont conduit à l’essentiel des problèmes actuels. Pourquoi les recherches du Dr Schwarz, pour qui « l’espoir de voir le cancer classé maladie du passé », ont elles conduit à le mettre sur la touche ? Pourquoi ne pas considérer simplement, scientifiquement, le fait que le problème vient d’une cellule qui ne brûle pas son sucre, mais le synthétise et au lieu de donner de l’énergie fait de la masse, de la pression ? Pourquoi ne parvient-on pas à créer une cohorte institutionnalisée et donc reconnue pour la mise en place d’essais ? Dans la salle, des malades sous chimiothérapie auraient été candidats à une expérimentation.

 

Pourquoi des institutions drapées dans un incompréhensible silence ?

 

Des résultats « encourageants » sur des personnes « incurables »

Les recherches de ce médecin dont le parcours est des plus remarquables – major de promotion à la faculté de médecine de Strasbourg, major en oncologie à Harward, cancérologue de l’assistance publique des Hôpitaux de Paris détaché à l’école Polytechnique – conduisent à des résultats « encourageants » sur des personnes « incurables. ». « Je n’arriverai pas à sauver tout le monde, mais ce qui est retenu ce seront les errements de la science, car le système ne bouge pas. Il suffit de voir le cancer de façon simple », a-t-il confessé en aparté. Publiquement, il martèlera haut et fort le fait que « dans la prévention, je ne sais pas faire, ma vraie conviction est que le seul facteur prouvé est la vieillesse. Et là, on ne sait pas vraiment comment ça marche. »

De façon un peu radicale, Laurent Schwarz a éludé les causes qui pourraient être psychologiques ou héréditaires. Le sucre : ennemi numéro un ? Prudence et hygiène de vie restant les éternels leitmotivs. L’aspect humain reste omniprésent : « Nous avons peur, les malades vivent avec la trouille. Il faut savoir dire, parler, expliquer. » Et la chimio ? « Elle peut avoir de bons résultats dans certaines pathologies mais pas dans d’autres. » Face aux différents traitements : « Il y en a qui marchent, mais on ne sait pas comment. »

 

Coups de gueule

Les coups de gueule du docteur Schwartz sont poliment percutants et reçus différemment : « On n’a pas compris la biochimie de base, mais ça bouge. Il n’y a que les essais pour régler tout cela. » Et il y eut sa question à lui au public, comme une façon de le responsabiliser, de l’intégrer à sa démarche, à ses réflexions : « En tant qu’humain que voulez-vous ? Nous sommes à notre limite. Comment voulez-vous avancer dans le système ? » Sa quête est dans les fondements de son travail, de sa mission : « Il reste encore des obstacles à lever pour en finir avec cette maladie. C’est à la société civile de se saisir de cette opportunité. » En ouverture de son ouvrage, comme un cri, cette citation d’Albert Einstein : « La folie est de toujours se comporter de la même manière et de s’attendre à un résultat différent. »

 

« Cancer : un traitement simple et non toxique. » Les premiers succès du traitement métabolique, Édition Thierry Souccar.

 

Jean-Marie Zipper – DNA 23/02/2017

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