Faire que le cancer devienne un fléau du passé

DNA THUR ET DOLLER – JEUDI 1er MARS 2018

Saint-Amarin – Conférence-débat avec le docteur Laurent Schwartz

Faire que le cancer devienne un fléau du passé

 

Laurent Schwartz, cancérologue à l’Assistance publique des Hôpitaux de Paris, a donné une conférence en février 2017 à Saint-Amarin devant 750 personnes. Il reviendra au CAP le 11 mars et présentera des avancées récentes dans le domaine du cancer.

 

Le docteur Laurent Schwartz est déjà venu l’an dernier à Saint-Amarin, à l’invitation de l’association Thur écologie et transports (TET) et sa conférence intitulée Le cancer est une maladie curable a été un succès puisque plus de 750 personnes y ont assisté. Le cancérologue reviendra dimanche 11 mars, pour parler des avancées réalisées durant l’année écoulée en matière de cancer. Celles-ci ont été présentées au Congrès du futur qui s’est tenu à Santiago du Chili, du 15 au 21 janvier, auquel il a participé.

Quelles sont, concrètement, ces dernières avancées ?

Laurent Schwartz : « Le monde médical a toujours hésité entre deux approches du cancer : soit il s’agit d’une maladie complexe, soit il s’agit d’une seule maladie, avec un seul traitement. Les arguments en faveur de l’unicité du cancer deviennent de plus en plus importants. Qui dit unicité dit traitement simple et possiblement non agressif. »

Pour vous, le cancer sera bientôt un fléau du passé ?

  1. S. : « Rien dans la vie n’est immuable. Même le mur de Berlin s’est effondré. Un jour, probablement proche, le cancer disparaîtra de la liste des fléaux. »

L’an dernier, vous disiez vouloir briser le mur du « silence institutionnel », est-ce chose faite ?

  1. S. : « Notre démarche, étayée par des milliers de publications, devient de plus en plus audible. Les malades, mais aussi les médecins et les cancérologues, sont en quête de traitements bien plus efficaces et certainement moins toxiques et moins onéreux. »

Vous affirmez que 2018 sera l’année d’un bouleversement de la thérapie, = pour la survie de malades aujourd’hui condamnés. Pourquoi et comment ?

  1. S. : « Il est probable qu’un traitement simple avec des molécules qui existent dans le commerce puisse contribuer à traiter le cancer. Ce n’est qu’une question de temps pour que cette approche puisse être utilisée par tout un chacun et permette la fin du fléau. Les malades doivent s’informer (lire le témoignage ci-contre). Et, grâce à internet, le savoir est plus facile à partager. »

Cette percée salvatrice ouvre la porte à de nombreuses questions scientifiques et sociétales, lesquelles ?

  1. S. : « Le mur institutionnel est le reflet de la société dans laquelle on vit. L’espoir du vrai changement fait peur. »

Des dizaines de témoignages

Dans votre livre Cancer, un traitement simple et non toxique , préfacé par le Nobel de médecine Luc Montagnier, vous dites que votre protocole est efficace sur les souris. Peut-on en conclure que c’est également efficace sur les êtres humains ?

  1. S. : « Notre labeur de chercheurs a été de travailler tout d’abord avec des souris cancéreuses. Les résultats ont été concluants. Des patients ont lu des publications relatant ces succès et ont débuté, de leur propre chef, les traitements. Il semble que les résultats rapportés par les patients eux-mêmes soient extrêmement encourageants. Seuls des essais normés le démontreront, et ceci rapidement. »

Les traitements « alternatifs » trouvent-ils le soutien des institutions plus « conventionnelles » ?

  1. S. : « Je suis allé, en septembre 2017, présenter mon protocole à l’invitation de l’Institut Gustave-Roussy à Villejuif. J’ai assisté au Congrès du futur à Santiago du Chili, en janvier. Nos résultats sont publiés dans des revues internationales… J’ose être optimiste. »

Les essais sur les patients sont-ils concluants ? Quelles sont les personnes qui testent vos protocoles ? Comment les trouvez-vous ?

  1. S. : « Des dizaines de témoignages de patients accréditent notre théorie. Malgré tout, dans cette phase d’incertitude, nous avons besoin que les essais thérapeutiques commencent dès que possible. »

Rares sont les oncologues des hôpitaux à encourager et, plus rares encore, à valider, la prise d’autres substances que celles dont l’autorisation de mise sur le marché est effective. Faut-il l’accord de l’oncologue qui suit le patient avant de débuter le traitement métabolique ou le régime cétogène, dont vous parlez dans votre livre ?

  1. S. : « Plus de 80 % des patients atteints du cancer ont recours à des thérapies dites alternatives. Seuls les essais thérapeutiques valideront ou invalideront notre démarche. C’est comme cela que la médecine a toujours progressé et doit continuer de répondre à ces questions essentielles. »

Changement de régime

Dans votre livre, vous parlez du régime cétogène (*) et du traitement métabolique, de quoi s’agit-il ?

  1. S. : « Le cancer n’est qu’une fermentation du sucre. Il est donc logique de changer d’alimentation et de débuter un régime cétogène pauvre en glucides mais riche en graisses. Il aide à freiner la croissance des tumeurs et augmente l’efficacité des traitements contre le cancer. Le traitement métabolique, lui, associe la prise d’acide alpha-lipoïque et l’hydroxycitrate. Pris isolément, ces molécules sont peu efficaces. »

En cas de désaccord de l’équipe médicale, le patient peut-il suivre, seul, le régime cétogène et le traitement métabolique ? En cas d’effets secondaires indésirables, vers qui peut-il se tourner ?

  1. S. : « Les médecins traitants des personnes qui suivent mon protocole m’appellent et c’est avec eux que je discute. »

Savez-vous combien de patients ayant suivi le traitement que vous préconisez sont guéris ? Cela concerne quels types de cancer ?

  1. S. : « Les retours positifs suggèrent qu’il y a un nombre important de prescriptions. Les orientations thérapeutiques souvent divergentes sont difficiles, en particulier pour les patients, souvent en désarroi. Notre approche n’en est encore qu’à ses prémices. Il s’agit d’une approche globale qui pourrait aider les patients quel que soit le site tumoral. Quitte à me répéter, je suis optimiste sur l’avenir à court terme. » Propos recueillis par Elisa MEYER.

Dimanche 11 mars à 15 h, au Cap de Saint-Amarin. Corbeille à la sortie. Réservation du lundi au samedi de 9 h à 12 h et de 14 h à 18 h 30 : ✆  03 89 82 14 75 ou thurecotransports@gmail.com L’adresse postale et un numéro de téléphone sont indispensables pour s’inscrire.

 

Un ancien malade témoigne de son parcours atypique

 

Francis Taulelle le dit : son parcours de malade « n’est pas des plus classiques ». Sa fonction de chercheur en physico-chimie des matériaux, spécialiste de résonance magnétique à l’Institut Lavoisier n’y est sans doute pas étrangère. Il témoignera le 11 mars.

 

En effet, ce scientifique de formation, disposant de facilité de compréhension et de connaissances dans le domaine, a très rapidement préféré se soigner « hors protocole ». En août 2016, il se fait opérer de la colonne vertébrale, « pour une compression de la moelle épinière ». L’origine de cette compression est identifiée « par l’inflammation d’un nodule tumoral épidural. Entre la moelle et la vertèbre. » Le diagnostic tombe. Il s’agit « d’un cancer agressif de la prostate, d’emblée métastatique ».

« J’ai eu ensuite deux parcours. L’un concernait la restauration de la motricité, notamment la marche. La rééducation a nécessité sept mois d’hospitalisation, complète puis de jour. La guérison de mon cancer, elle, a eu lieu hors protocole, en trois temps. J’ai fait une cure d’hormonothérapie suite à mon opération de la colonne vertébrale pendant 14 mois et ai adopté l’alimentation cétogène (*).»

«Neuf semaines après l’opération, j’ai été pris en observation dans un grand hôpital. Après une radiothérapie de la zone opérée et deux injections de taxotère (chimiothérapie), j’ai décidé d’en finir avec ce traitement, considérant son inefficacité. C’est là que j’ai pris la décision de me soigner par moi-même. »

« M’entourer de conseils »

« J’ai rapidement appris beaucoup de choses sur le cancer. J’ai fait part à mon médecin traitant de ma volonté de me traiter seul. Une fois par mois, je le consultais et l’informais de mes essais. De manière quotidienne, je mesurais mon poids, mon acidité urinaire, ma glycémie, ma cétonémie, comme une personne diabétique. Je surveillais également mon marqueur tumoral, toutes les semaines, pour pouvoir suivre l’effet de mes décisions thérapeutiques et les ajuster en fonction. J’ai également opté pour le traitement métabolique décrit dans le livre de Laurent Schwartz. J’ai cherché à m’entourer de conseils médicaux autres que ceux dispensés à l’hôpital. Puis j’ai rencontré Laurent Schwartz et d’autres médecins avec qui j’ai noué des relations de travail et d’amitié.

Parallèlement au traitement métabolique, j’ai ajouté un certain nombre de compléments alimentaires pour soutenir les différents organes nécessaires au bon fonctionnement du corps. J’ai ensuite essayé deux familles de molécules qui présentaient la caractéristique de n’être actives que dans les cellules tumorales. Depuis maintenant six mois, force est de constater que les tumeurs actives ne sont plus détectées. »

« Ouvrir le dialogue »

« Je souhaite partager avec le plus grand nombre la façon dont je me suis pris en charge moi-même face à cette maladie. Je souhaite également ouvrir avec les médecins un dialogue fécond. En général, ils adoptent une attitude négative dès lors que l’on sort des « sentiers battus ». Au contraire, peut-être qu’en cherchant à donner plus de crédibilité à d’autres protocoles, on peut aider les malades. Je pense qu’il est possible de faire autrement, en redonnant d’une part une plus grande place aux médecins de famille et en développant des rapports ouverts avec les chercheurs dans le domaine de l’oncologie… »

 

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