GCO : la ZAD en grand dangers

Le TA (tribunal administratif) valide

l’expulsion de la ZAD de Kolbsheim

Communiqué de presse du Jeudi 21 juin 18.

Le Collectif GCO NON MERCI constate la fébrilité du concessionnaire contre les opposants et s’étonne des conclusions du Tribunal Administratif (TA) à propos de la ZAD du Moulin car :

cet espace est situé sur des parcelles privées ; la propriété n’en a pas été transférée à l’État et seul le Juge des expropriations serait apte à décider  une éventuelle expulsion ;

les autorisations du projet ne sont de loin pas toutes données : les résultats des 3 dernières enquêtes publiques ne sont pas publiés. La gestion de ce projet ferait-elle exception à la loi française applicable à tous les autres ?

ARCOS prétend qu’il y a urgence car ils n’auraient pas pu réaliser tous les travaux préparatoires en 2017 et qu’ils sont contraints par le calendrier. Selon l’arrêté préfectoral portant dérogation à la réglementation relatives aux espèces protégées, ARCOS devaient en effet intervenir sur les lierres présents sur les arbres à abattre pour “déranger” préalablement les espèces qui pourraient y habiter et les inciter à aller s’installer ailleurs. Or, contrairement à ce qu’affirme ARCOS, l’empêchement de réaliser ces travaux ne vient pas des zadistes car il n’y avait pas encore de ZAD installée à l’époque concernée. Et le TA avait connaissance de cette situation (une plainte déposée avait été déposée contre cette non-exécution auprès de l’ONCFS  par les associations de protection de la nature).

Le Collectif contre le GCO réaffirme son opposition au projet de GCO :

  • après tant de boues récurrentes déferlant dans les villages alsaciens,
  • alors que le réchauffement climatique n’est plus une hypothèse mais une certitude,
  • alors que la tribune récente de 69 médecins, explique de façon claire et précise que la réalisation du GCO ne permettra pas d’améliorer la qualité de l’air à Strasbourg et environs,

Comment peut-on encore aujourd’hui condamner l’Alsace à la pollution forcée, au saccage de ses terres les plus fertiles et à la perte assurée de sa biodiversité ?

Les Français ont bien compris l’importance de ces notions et certains politiques semblent très en retard dans la prise en compte de ces attentes.

Le Collectif GCO NON MERCI appelle à prendre les décisions réellement efficaces pour lutter contre les encombrements de circulation routière :

  • Un moratoire sur ce projet de GCO inadapté et d’un autre âge
  • Un test de la Taxe PL en région Est (tous nos voisins l’ont aujourd’hui mise en place : le Luxembourg, la Hollande, l’Allemagne et la Belgique…) ;
  • Une mise en œuvre rapides des solutions (déjà proposées) permettant de décongestionner réellement l’A35 (dont le décroisement des flux Nord Sud et Ouest Est à hauteur de Strasbourg, identifiés par l’état lui-même comme principale source d’accidents et d’embouteillages ;
  • Une 4ème voie ferrée permettant d’augmenter le nombre de liaisons régionales ;
  • L’application des « 10 mesures pour faire sauter les bouchons ».

Le Collectif  appelle tous les citoyens à l’action pour défendre le territoire alsacien et à mobiliser leurs élus contre ce projet irresponsable et inadapté (que même l’État avaient retiré de la liste de ses projets prioritaires en 2015) !

En parallèle

Un avis défavorable de la Commission d’Enquête du projet autoroutier

Communiqué de presse du Vendredi 29 juin 18.

Il faut louer le travail et le courage de la commission d’enquête qui, au-delà des aspects politiques du dossier et des pressions que l’ensemble des acteurs ont subi, a bien pris en compte l’ensemble du périmètre du dossier là où l’opérateur n’a vraisemblablement eu de cesse de tenter de restreindre ce dernier.

Ainsi, l’Intérêt public majeur du dossier est mis en questionnement.

Par ailleurs une large place est faite aux recommandations qu’avaient édictées l’Autorité environnementale et le Conseil National de Protection de la Nature et qui ne sont absolument pas traitées dans le dossier mis à l’enquête publique. On peut y lire « Aussi la commission d’enquête considère-t-elle qu’en l’état du dossier, se pose la question de sa recevabilité par le service instructeur, et par l’autorité organisatrice de l’enquête publique ».

C’est donc un véritable camouflet pour le gouvernement qui pensait que l’enquête publique allait être une simple formalité et qui avait annoncé dès le mois de janvier qu’il autorisera les travaux, en dépit des avis défavorables du CNPN et d’un avis au vitriol de l’Autorité environnementale.

A l’heure où le pétitionnaire accélère l’ensemble des procédures sur le terrain, où les réunions des instances de concertations sont menées au pas de course par des services de l’Etat qui semblent vouloir aller très vite, Alsace Nature ne peut que noter les lourdes défaillances de ce dossier et appelle à revoir le fondement même de ce dernier.

L’Etat et le pétitionnaire se sont dotés d’une prorogation de la Déclaration d’Utilité Publique et rien ne justifie alors cet empressement. Passer outre cet avis serait une faute lourde portant à conséquences et ferait dérailler totalement le fonctionnement démocratique déjà plus que vacillant dans ce dossier et appellerait, de la part des associations de protection de la nature une réponse à la hauteur des enjeux.

La commission d’enquête permet de repositionner les problématiques strasbourgeoises dans une réelle perspective du futur et de remettre notre démocratie sur les rails. Ne ratons pas cette occasion !

 

Non au Grand Contournement Ouest :

https://gcononmerci.org/

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