Saine réaction contre l’abus d’une privatisation forestière

Médiocrité en canopée

Saine et réconfortante réaction des amoureux & amoureuses de la nature et de la randonnée suite à l’appel du Collectif des villageois de Rimbach-près-de-Masevaux et de notre association.

La marche proposée pour ce dimanche 11 février par des ami-es de TET (voir notre petit dossier précédant) aura porté ses fruits au-delà de toute espérance, puisque un demi-millier de personnes auront répondu présent, pour défendre le partage de la forêt à tout promeneur & promeneuse : à la randonnée, à la cueillette de champignons, à la découverte de la forêt pour les tous petits, ou tout simplement rejoindre le lac du Neuweiher et son auberge. Cette forte mobilisation aura fait confondre une simple marche de constatation des dégâts fomentés par le nouveau propriétaire, à une manifestation des plus classiques, d’autant que de petites banderoles confectionnées par les habitant-es ornaient le cortège, qui pérégrinait sur une forte pente en direction du cœur de la forêt.

Les sentiers de randonné balisés – par le Club vosgien – sont nombreux sur le massif vosgien, où chemine d’ailleurs le célèbre GR5, ici le sentier, dit du Steinveg (sentier de pierre), symbolisé d’un disque bleu, est de renommé ancestral, puisqu’il remonte au 19°Siècle, et fut emprunté alors notamment pour le transport du bois de chauffage.

14H00, les militant-es de TET se pointent au lieu de rendez-vous, sur le parking de l’Ermensbach, à Rimbach; il y a beaucoup de monde, le bouche à oreille peut donc être d’une réelle efficacité. Jano, militant à TET, prendra la parole… puis au tour d’un membre du Collectif des habitants, afin d’informer du parcours que tout ce beau monde va emprunter.

La presse régionale sera également présente, en particulier Radio Quetsch la jeune radio libre & curieuse sundgauvienne, qui interviewera marcheuses & marcheurs : https://hearthis.at/radio-quetsch/promenade-droit-nature-ermensbach/

Enfin, notons qu’un nouveau rendez-vous est annoncé pour samedi 17 février, à partir de 9H00, sur le même parking, organisé alors par le Club vosgien et auquel prendront part le Parc naturel régional des Ballons des Vosges, les associations d’usagers de la nature, l’association des propriétaires forestiers privés de la Doller, la Fédération Française de Cyclisme haut-rhinoise, le Club Alpin Français, les Amis de la nature du Haut-Rhin, les accompagnateurs en moyenne montagne, l’association des Fermes-Auberges du haut-Rhin, la Fédération de chasse haut-rhinoise et du Club vosgien de Masevaux. Il demeure une incompréhension, le fait que le Collectif des habitants de Rimbach n’est pas nommément été invité, alors qu’il est à l’initiative pour « faire bouger les choses…« .  Il semblerait que de nombreux élus de la vallée de la Doller et au delà, seront présents. Elus, qu’il faut quand même rappeler, appartiennent en partie à la majorité, ou à l’opposition de droite, et qui permit de faire voter cette loi, réclamée par le lobby de la chasse.

A la mesquinerie à barrer le passage du sentier ne marque pas uniquement d’une privatisation aigu du lieu, mais également d’un mode d’exploitation de type prédateur, insensible au vivant. Il suffit pour s’en convaincre de constater la manière dont Wuskopf considère avec médiocrité les arbres, et très certainement la nature dans son ensemble.

Il est donc aisé de se faire une idée comment ces propriétaires gèrent ses peuplements forestiers, car le fait est, qu’ils détiennent ailleurs des parcelles forestières, dont la considération doit être à l’image de celle du Steinveg. A ce titre, il est indispensable que ce rapport au vivant par des exploitants forestiers doit être poursuivis et condamné, avec interdiction définitive à développer ce type d’ambition criminelle pour la nature, alors qu’il n’est plus à démonter les méfaits de nos sociétés sur la biodiversité et en l’occurrence sur le bio-top de cette forêt. Rappelons que cette canopée est à la lisière d’un site Natura 2000 et au cœur du Parc Naturel des Vosges. Aussi, nous appelons à cet effet à ce qu’aucune tolérance ne bénéficie à l’issue de l’enquête que devra opérer l’OFB (l’Office français de la biodiversité-la police de l’environnement). Ainsi, il est impératif à ce qu’un amendement à cette nouvelle loi notifie une pénalité sans égale, porté par un décret d’application, sans omettre bien sur l’abrogation de l’Art.8 !

En effet, le danger d’une multiplication de ce type d’agissement anti-naturel et anti-social est fortement à craindre sur l’ensemble du territoire français, déjà des interdictions analogues sont avérés en Isère, dans les Alpes Maritimes, et semble t-il sur les hauteurs de la vallée de la Bruche dans le Bas-Rhin.

Ci-joint la galerie de photo de cette belle après-midi agrémentée d’averses de pluies.

toutes les photos sont de Thur Ecologie Transports

 

 

 

 

« Admirons » les dégâts assassins fomentés par le propriétaire du groupement forestier Wustkopf

 

       

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